Le bois
Plusieurs critères interviennent sur le bon rendement d'une installation et la bonne combustion du bois :• le bois doit avoir au minimum 2 ans de séchage sans pour autant être trop sec sinon il brûlera comme une allumette. Un bois vert a une humidité de l'ordre de 50 à 70% ; un bois sec, pour le chauffage, doit avoir une humidité de l'ordre de 20%
• il doit donc être stocker à l'abri de l'humidité, décollé du sol, dans un endroit ventilé et non couvert dans son intégralité (pas bâché totalement)
• il ne doit pas subir des écarts de température trop importants entre le moment du stockage et celui de son utilisation car la bûche aura tendance à produire plus d'humidité au moment de sa combustion. La buche devrait avoir une température de 10°C minimum, pas de température négative, et un stockage intermédiaire est conseillé si le bois est empilé dehors.
• Il doit être de bonne qualité. Le pouvoir calorifique d'un bois varie en fonction des essences. Le pouvoir calorifique est indiqué, à volume égal et pour un même degrés d'humidité, sur la base du pouvoir calorifique du hêtre, fixé arbitrairement à la valeur 100 :
Charme 110 Hêtre 100 Frêne 97 Acacias 97 Chêne 96 Bouleau 93 Châtaignier 89 Tilleul 76
• Les bois à éviter sont : les résineux qui encrassent beaucoup les conduits, le marronnier, le cerisier et les bois d'arbres fruitiers à noyaux. Les bois à proscrire sont : les bois verts ou humides (encrassement, faible pouvoir calorifique, nocivité), les bois de récupération de type palettes car ils sont généralement traités donc nocifs et provoque plus facilement des incendies.
Le générateur et les conduits
Une bonne installation répond aux normes techniques en vigueur, en termes de dimensionnement, d'arrivées d'air (présence et fonctionnement), de respect des distances de sécurité par rapport à des matériaux combustibles (par exemple : habillages muraux, tapisseries, poutre au plafond, éléments de toiture, ...).Cas du générateur à bois :
• Allumage du feu :
Un feu s'allume progressivement. Plusieurs techniques existent mais celle « par le bas » est la plus courante : avec tous les tirages d'air ouverts du générateur, on place, du bas vers le haut, du papier journal, puis de la cagette ou du petit bois, puis de la buche fendue ou une petite buche. Pour des inserts ou poêles, la porte du générateur est refermée. Une fois le feu parti, on ajoute des buches plus grosses, les buches de bonne densité étant préférées pour la nuit.
Pour simplifier le démarrage, il est possible d'utiliser une plaquette de bois compressé (au lieu du journal). Si on observe beaucoup de fumée lors du démarrage, il est possible d'entrebâiller la porte du générateur pour améliorer le tirage et à défaut, on vérifie si le ramonage a été fait récemment.
La pression atmosphérique, la température extérieure, l'environnement du bâtiment jouent un rôle très important pour l'allumage et le fonctionnement des appareils de chauffage bois.
• En fonctionnement : Il est préférable d'éviter le régime ralenti (encrassement) et il est essentiel d'éviter l'emballement du feu (incendie). Le générateur de chauffe n'est pas un incinérateur ou destructeur de documents. La combustion des publicités et autres papiers glacés augmentent l'encrassement des installations.
Cas des chaudières et poêles à pellets (granulés) Pour chacun de ces appareils, le ramonage est obligatoire, comme pour les chauffages bois. Le nettoyage des corps de chauffe augmente significativement le rendement et la combustion, et favorise le fonctionnement de l'appareil dans le temps.
Le ramonage des conduits et le nettoyage du corps de chauffe sont à différencier du réglage ; un ramoneur n'est pas un chauffagiste.
Le nombre de ramonage
Le nombre de ramonages obligatoires varie d'un département à un autre ; dans l'Ain, 1 pour l'habitat individuel, 2 pour les chauffages collectifs. Cependant, chaque installation possède son fonctionnement propre et le nombre de ramonages doit répondre à la rapidité d'encrassement des générateurs et conduits.Ces encrassement sont provoqués, entre autre, par : un faible tirage, des coudes sur les conduits, un conduit de raccordement trop long, des fonctionnements à bas régime, des mauvaises essences de bois, les papiers glacés, un volume de bois brulé important pour un chauffage principal (moyenne annuelle d'environ 12 m3), un refroidissement du conduit lors d'un passage en zone non chauffée, des bois trop humides, ...
La sécurité
Cette notion n'est jamais à négliger car nos besoins de chauffage exige la maîtrise d'un feu au sein même de notre lieu d'habitation. Une installation doit être « aux normes », en bon état de fonctionnement et entretenue à l'aide de matériels adaptés et par des opérateurs professionnels agréés.Le feu de cheminée :
• le sentir, l'entendre, le voir : odeur de suie ou de bistre, différente de celle de la fumée classique, plus agressive - bruit de ronflement - flammèches / flammes qui sortent de la souche (feu important)
• quoi faire : le priver d'oxygène en fermant toute les arrivées d'air du générateur et de la maison (fenêtres, portes, ...), appeler les pompiers, • ne pas faire : ne jamais jeter d'eau soit même (risque d'explosion de la fonte), si possible, jeter de la terre, du sable ou des cendres grises, • s'équiper : détecteur de fumée (pour les chauffages bois)
• l'arrêté du 23 février 2009, relatif à la prévention des intoxications par le monoxyde de carbone dans les logements stipule qu'après « tout accident ou feu de cheminée, le système d'évacuation des produits de combustion doit être vérifié par un professionnel qualifié et remis en état si nécessaire. »
L'intoxication au monoxyde de carbone :
• l'identifier : les symptômes sont des maux de tête, des nausées, une confusion mentale, de la fatigue. Ils peuvent ne pas se manifester immédiatement et toucher plusieurs personnes. Une intoxication importante peut conduire au coma et à la mort.
• quoi faire : en cas de soupçon d'intoxication, aérez immédiatement les locaux, arrêtez si possible les appareils à combustion, évacuez les locaux et appelez les secours en composant le 15, le 18 ou le 112. La prise en charge dès les premiers symptômes doit être rapide et peut justifier une hospitalisation spécialisée
• s'équiper : détecteur de monoxyde de carbone CO (pour les chauffages gaz, fuel)